La présence sacerdotale au sein de notre groupe scolaire revêt une importance particulière.

Les élèves vivent leur scolarité dans un cadre essentiellement catholique : en effet, l’école dispense à tous l’enseignement du catéchisme traditionnel, la vie sacramentelle y est développée par les messes régulières (forme extraordinaire du rite romain) et la possibilité de recevoir le Sacrement de Pénitence.

L’assistance spirituelle est assurée par des prêtres de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre.

Chers amis,

Le ciel sera si beau ! En ce début d’année, n’est-il pas opportun de tourner à nouveau le regard vers le but du voyage, comme un marcheur qui contrôle son azimut. Peut-être serions-nous tentés sans cela d’abaisser l’objectif, de ne viser plus que la cime d’une belle montagne. Mais il y a plus haut que les montagnes : le chrétien aspire au ciel ! Et le Christ n’a pas laissé ses chers apôtres planter leurs tentes sur le mont de la Transfiguration. Il voulait les entrainer plus haut. Pourquoi-donc ? Qu’y a-t-il de si grand là-haut pour que le divin Maître nous défende de nous fixer ici-bas ?

Eh bien, il y a Dieu même. Rien d’autre que Lui ne mériterait une attention aussi prenante et exclusive. « La vie éternelle, c’est qu’ils vous connaissent, vous le seul vrai Dieu » (Jn 17, 3). Dieu connu, Dieu vu tel qu’Il est, oui, c’est bien cela le but. La vie n’est donc pas une promenade mais bien un voyage ou mieux un pèlerinage : et vers quelle destination sublime !

Connaître Dieu : voilà ce que sera notre éternité. Mais le ciel aurait-il alors le caractère laborieux d’une école ? Assurément non. Dieu sera possédé dans un parfait repos. Cependant ce repos ne s’obtient qu’au terme d’une vie fructueuse en bonnes œuvres.

Que tous nos travaux d’élève, de professeur, d’aumônier, soient ainsi orientés généreusement vers ce terme bienheureux. Que la vie de l’école s’en ressente. Qu’une sainte impatience nous anime. « Je veux voir Dieu ! » C’est dans cette dynamique que doit prendre place la soif de savoir qui anime une école. Toute vérité fait partie du domaine du Christ qui est la Vérité : en enseignant sous sa protection et à sa lumière, on s’achemine vers Lui, l’Auteur de tout le savoir, et n’est-il pas vrai que la symphonie dit quelque chose de son compositeur…

Alors quelle fécondité et quel élan pour nos travaux et nos études de cette année ! Il s’agit d’attendre chaque jour la Patrie céleste, « plus qu’un veilleur n’attend l’aurore » et combien cette attente est active. Étudions donc avec cœur en cette année de façon à ce que le Maître unique ne nous prenne pas au dépourvu : « Soyez semblables à des gens qui attendent que leur maître revienne des noces afin de lui ouvrir dès qu’il arrivera » (Lc 12, 36). Travaillons pour le Ciel auprès de la Reine du Ciel.

Chanoine Robert Vignaud

Prêtre de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre

S’il est une vérité bien établie que les bons cuisiniers font les bons gâteaux, les bons compositeurs les bons opéras, n’est-il pas évident que les bons élèves sont ceux dont l’intelligence a été façonnée par de bons maîtres ?

Assurément le « maître », c’est celui qui maîtrise la matière qu’il dispense à ses disciples. Il sait transmettre son savoir avec grâce, force et pertinence. Et, quand il le faut, le maître n’hésite pas à s’affranchir du caractère académique d’un cours pour adapter son enseignement à tel ou tel élève pour mieux l’en imprégner.

A cet égard, il est vraiment juste et bon que Notre Doux Seigneur soit appelé le « Divin Maître ». Par son bonté et son intelligence, Il dépasse tous les autres. Nul enseignement plus “n, plus enthousiasmant, plus décisif. Nul maître plus pédagogue et plus patient que le Fils de Dieu. Quelle fermeté dans le message ! Quelle bienveillance dans le Messager !

Dans l’exercice de notre vie chrétienne, parents comme enfants, professeurs comme collégiens, aumôniers comme bienfaiteurs, nous ne sommes pas autre chose ici-bas que les élèves du Bon Dieu. Alors certes, notre salle de classe spirituelle est tantôt ensoleillée, tantôt exigüe. Notre cartable, lourd ou léger. Notre bulletin, passable ou honorable… Mais l’essentiel est ailleurs : pour être de bons, de saints élèves, à nous d’être dociles aux grâces du Très-Haut, perméables à sa doctrine, prompts à suivre ses conseils. Quelle grâce et quel honneur, chers amis, d’être à l’école du Divin Maître !

Attachons-nous donc à le respecter toujours davantage ce Dieu d’Amour. A l’aimer d’une crainte amoureuse et filiale. A faire nôtre ce conseil que Ronsard adressait au Roi Charles IX encore adolescent :

« Il faut premièrement apprendre à craindre Dieu,
Dont vous êtes l’image, et porter au milieu
De votre coeur son nom et sa sainte parole,
Comme le seul secours dont l’homme se console. »

Chanoine Alban Denis
Prêtre de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre.